L’immobilier en montagne ne connaît pas la crise !

Malgré le changement climatique qui pèse comme une menace sur les perspectives de rentabilité et l’impact de la crise sanitaire, l’immobilier en montagne résiste et contre toute attente connaît un véritable boom !

« Les plus pessimistes auraient même prédit la fin des sports d’hiver et pourtant le tourisme de montagne ne s’est jamais aussi bien porté que durant ces dernières années » souligne Michel Giraudy, ancien maire de Bourg-Saint-Maurice et les Arcs, figures incontournables du tourisme en montagne. « En témoignent les chiffres record des trois premiers mois de l’hiver 2019/2020, malheureusement interrompus en mars par la crise sanitaire. »

Une pandémie, un confinement, des restrictions qui ont fortement impacté les professionnels de la montagne mais révélé de nouvelles attentes, un besoin de retour à la nature, l’attirance pour des activités outdoor, les grands espaces…
En un mot, la montagne est devenue une valeur refuge et le marché de la transaction est boosté par ces nouvelles aspirations et le développement du télétravail. La montagne s’apprécie en toutes saisons, non plus seulement pour une semaine de vacances de sports d’hiver mais pour des week-ends prolongés et même pour une nouvelle vie.

« Les acquéreurs ont clairement saisi qu’il ne s’agit plus seulement d’un espace ludique mais envisagent un milieu de vie à temps plein », analyse Jean-Jacques Botta, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) Savoie Mont Blanc.

De plus en plus de Français succombent à l’achat d’un bien en montagne, pour le plaisir ou comme nouveau choix de vie.
« 25% des propriétaires d’une résidence secondaire envisagent d’en faire leur résidence semi-principale » souligne Cimalpes dans son étude annuelle de l’immobilier. Un engouement croissant pour les stations villages Conséquence, l’immobilier connaît un boom sans précédent dans certaines stations depuis la fin du premier confinement, au printemps 2020. Face à cet engouement pour l’immobilier de montagne, l’offre peine à satisfaire la demande et se raréfie.

Un bien, notamment dans les stations villages, devient de plus en plus une « perle rare» que les acquéreurs s’arrachent. Un constat partagé par Marion Tanguy de l’agence Michaël Zingraf Real Estate Lyon & Megève.
« Nous assistons depuis déjà 4 ou 5 ans à un attrait évident pour la nature, le grand air, une vie différente à la campagne… Avec la pandémie cette tendance s’est largement amplifiée. Depuis 18 mois nous constatons une augmentation impressionnante du volume des demandes sur Megève, Combloux, Saint-Gervais-les-Bains, Praz-sur-Arly… Ces stations villages qui vivent toute l’année et bénéficient d’établissements scolaires deviennent le nouvel eldorado des familles souhaitant installer leur résidence principale dans un cadre de vie privilégié tout en travaillant quelques jours par semaine à Genève, Lyon ou Paris… Ce marché est particulièrement dynamique, et celui des investisseurs et des acquéreurs en quête d’une résidence secondaire continue de se maintenir. Conséquence, des biens à la vente qui se raréfient et sont vendus au prix le plus souvent avec peu ou pas de financement. »
Autant de raisons qui expliquent une augmentation constante des prix avec à Megève, un prix au mètre carré qui se situe en moyenne entre 12.000 et 15.000 €, selon Marion Tanguy.

«Globalement nous constatons une augmentation de 3 % par an. » Une hausse des prix ressentie également dans de nombreuses stations de ski des Alpes comme le souligne Christophe Bauvey de Christophe Bauvey immobilier.
« Le marché des résidences secondaires est indéniablement en plein boom avec une attirance toujours présente pour les stations de très haute altitude garantissant un fort enneigement et une demande en hausse pour les stations villages comme Champagny-en-Vanoise où nous assistons à une hausse des prix de près de 10 % en 3 ans. C’est un village authentique sans être ostentatoire qui donne accès au domaine Paradiski. En plein coeur de la Vanoise, il a l’avantage d’être agréable en toutes saisons.»
Christophe Bauvey note également une évolution des demandes. « Les acquéreurs recherchent plutôt des biens de qualité présentant de belles surfaces comprises entre 60 et 200 m2. La demande est particulièrement forte pour des T3, T4/T5, voir plus qui bénéficient d’un confort équivalent à celui d’un bien d’habitation. »
Dans les stations de ski les plus huppées (Vald’Isère, Chamonix, Courchevel et Méribel…) les prix n’ont pas cessé d’augmenter depuis 3 ans mais avec des hausses moins notables, ceux-ci étant déjà très élevés.

«À Méribel il faut désormais compter entre 15.000 et 30.000 € le mètre carré, à La Clusaz, entre 8.000 et 15.000 €, à Champagny-en-Vanoise entre 7.000 et 10.000 €… » Pour s’offrir un pied-à-terre à des prix beaucoup plus raisonnables, direction l’Isère, le massif de Belledonne, le Vercors, Chamrousse, le Collet d’Allevard, le Corbier…, ou encore le massif du Jura. De plus en plus sensibles au charme des villages, aux stations quatre saisons les acquéreurs délaissent le « tout ski » pour un cadre de vie. Une chose est sûre, la tendance est au vert et aux blancs massifs.

Le bonheur est à la montagne et cela n’est pas prêt de changer !

 

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By : Sophie GUIVARC’H

Crédit photos : ©©Michael Zingraf Lyon

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